Histoire de la famille Mackson

Histoire de la famille Mackson

De l'eau jaillit notre destinée

La maison noble des Mackson fut créée par l'Eaugure Tulius Mackson et le Capitaine Margareth Hastings en -30 avant notre ère dans les terres fertiles de Chantorage. Ce titre de noblesse leur fut accordé pour leur courage face aux pirates de la région. Grâce à leurs efforts, toute la côte Est de la vallée Chantorage avait été débarrassée de la menace de ces forbans. Les dirigeants de cette famille noble sont actuellement Allester Mackson et son épouse Océanie Mackson.

Les Mackson étaient réputés pour leur savoir-faire en matière de construction navale et pour leur piété envers le culte des marées. Leurs créations étaient tout aussi solide que protégée par la magie des marées. Ils étaient appréciés, aussi bien en tant qu'hôte qu'en tant qu’invités. N'écrasant pas leurs gens sous des impôts extravagants ils avaient donc également bonne réputation auprès du bas peuple.

En l'An 6 débuta la deuxième guerre, toute la nation fut appelée à prendre les armes, et de rejoindre le navire de guerre le plus proche.
Ce fut le cas des Mackson à l'époque, petite maison noble propriétaire d'un petit carré de terre sur la côte Est de la vallée de Chantorage.
Tulius et Margareth lâchèrent plume, et encrier pour prendre la mer une nouvelle fois, mais cette fois dans le but de défendre la patrie.
En l'An 7, ces sauvages appelés "Orc" avaient trouver le moyen de créer des embarcations pour prendre le contrôle des mers au Sud de Lordaeron, et Kul'Tiras ne pouvait tolérée une telle chose. Très vite, le bruit des canonnades, abordages et des explosions mais aussi l'odeur du sang emplissaient le ciel de la Grande Mer.
Alors que le Comte Farengus fonçait toute voile dehors sur la flotte de la Horde, son escorte se fit détruire promptement le laissant à la merci des sauvages à peau verte...

Le Naufragé, navire amiral de la Maison Mackson fonça dans la mêlée avec sa petite escorte, par un habile jeu de positionnement et maîtrise des gréements, le Naufragé envoya par le fond plusieurs navires de la Horde. Le Comte Farengus était sauf, la plupart des navires Orcs prirent la fuite mais pas très longtemps. Au loin, de sombres silhouettes volaient dans le ciel noir empli de la fumée âcre qui s'échappait des épaves enflammées. Des dragons. La retraite fut sonnée pour une bonne partie de la flotte, l'autre partie n'eut pas cette chance. Elle sombra au fond de la Grande Mer, terrassée par un effroyable ennemi.

A la mort de son père, Allester pris le titre de Baron et se maria à la belle Océanie Auburn. Sa mère décédera d'une terrible maladie quelques mois plus tard.
Alors que le baron s'occupait principalement des directives pour la construction de navires, ainsi que de la protection du domaine, Océanie se chargeait quant à elle des bénédictions accordées aux marins de tous types, allant du simple pêcheur au garde maritime. La baronne bénissait également les embarcations ainsi que les membres du domaine décédés pour qu'ils puissent retourner à la mer. La méditation faisait également partie de sa personne en tant qu'Eaugure, écoutant la mer au bord des falaises surplombant l'océan.

Le malheur frappa la famille lorsqu'il fut de notoriété publique que Océanie Mackson ne pouvait mettre d'héritier au monde. Poussé par le désespoir, Allester chercha des solutions dans la prière des marées. Jusque-là , les marées ont toujours été bonnes envers sa famille, mais pas cette fois. Ses prières restèrent sans réponse, et Allester finit par accepter avec douleur qu'il serait le dernier membre de sa lignée, refusant de quitter sa femme par honneur, et surtout par amour.

La vie continua dans le domaine Mackson, il le fallait, car même si la noblesse en général appréciait la Maison Mackson, ce n'était pas le cas de tout le monde... Comme la Maison Hastarius qui avait des vues sur leurs terres et qui les jalousait à cause de leur savoir-faire quasi inégalable en matière de construction navale, les occultant par la même occasion de la scène politique et économique de la Vallée Chantorage.
Oui, il fallait être prudents.

Le soir de la fête du Voile d'Hiver, un bal fut organisé au sein même du manoir familial. Toute la haute noblesse fut invitée, la Maison Hastarius également.
Tout n'était que rires, musique et joie ce soir-là, les convives étant particulièrement enchantés de voir les efforts investis dans ce bal.
Buffet d'exception couvert de mets rares venus de toute l'île mais aussi du royaume de l'Est : Bière de qualité Naine, Pâtisserie raffinée de Hurlevent et d'autres mets tout aussi succulents les uns que les autres.
La tradition voulait que les cadeaux soient ouverts à minuit, et le baron et la baronne étaient très friands en matière de tradition !
Tous les cadeaux avaient été placés dans le grand salon, et aux douze coups de minuit les convives pourraient se ruer dans la salle et tout ce qu'ils pouvaient porter aurait été à eux, tout ça dans le noir total.
Alors que les convives excités se ruaient dans la salle aux cadeaux, Dame Océanie s'approcha de son époux pour lui offrir le plus beau cadeau qu'elle n'aurait jamais pu lui offrir : « Je suis enceinte. » Lui murmura-t-elle à l'oreille.
Une joie immense s'empara du baron qui serra et embrassa sa femme. La Maison Mackson allait enfin avoir une descendance et c'était un miracle ! De quoi rabattre le caquet à ces fripouilles d'Hastarius !

Le temps passa et Océanie mis au monde 2 beaux garçons. Tout allait dans le meilleur des mondes pour les Mackson, l'argent coulait à flot grâce à leur savoir-faire de construction naval, les récoltes de l'année étaient abondantes et ils avaient désormais des héritiers en bonne santé ! Que pouvait-il leur arriver ?
Mais le bonheur ne fut que de courte durée. Un soir funeste d'Automne, les petits seigneurs de la maison Mackson âgés de 7 ans disparurent sans laisser de trace. Une battue fut organisée mais il était trop tard. Au petit matin les enfants étaient retrouvés noyés au bord de la plage. La marée ayant certainement ramené leur corps sur la côte ?

Allester et Océanie étaient effondrés et un chapitre sombre de l'histoire de la famille commença. La Maison perdit de sa splendeur, les somptueux bals et banquets se faisaient de moins en moins fréquents et tout ceci eu un énorme impact psychologique sur les deux seigneurs. Existe-t-il pire chose au monde que de devoir enterrer ses propres enfants ?
Tard dans la nuit, il arrivait que le baron ou la baronne se recueillent sur la plage où le drame aurait eu lieu, observant les vagues dans la pénombre, avec pour seul éclairage une lune nacrée dévoilant des larmes perlant sur les visages des parents.

En cette même période, des rumeurs étranges couraient au sujet du Seigneur Chantorage, mais la Maison Mackson avait de plus gros problèmes sur les bras... La Horde avait débarqué non loin de leur domaine ! Pillant et massacrant tout sur leur passage, le domaine de la Maison Hastarius avait été ravagé et bientôt ce serait leur tour de tomber sous les coups de ces sauvages... Ils décidèrent de fuir le domaine avec toute leur maisonnée. Du moins ce qu'il en restait, beaucoup voulurent rentrer chez eux et rester avec leurs familles... Ce n'était pas grave, la trésorerie, les récoltes et du matériel furent embarqués et ils mirent voile vers le Sud.
A peine avoir quitté les côtes de la vallée Chantorage, le baron et la baronne regardaient des colonnes de fumée noire s'élever au loin.
C'était leur domaine, leur maison.


A bord du Naufragé, le reste de la Maison Mackson fit donc voile vers le Sud, ne sachant quoi chercher exactement... Fuyant inexorablement la guerre.
Le petit groupe de colons composé d'une cinquantaine d'âmes fini par être pris dans une épaisse brume. Les marins étaient aux aguets tandis que le reste des colons priaient
les marées pour qu'elle les épargne. Le baron et la baronne quant à eux commençaient à avoir des doutes quant à la dangerosité de ce projet... N’étaient-ils point en train de détruire à petit feu le reste de leur Maison avec cette entreprise ? N'auraient-ils point dû rester à Kul'Tiras et mourir l'épée à la main face à ces sauvages ?
Ils se dirent que ça n'aurait été que folie, la Maison aurait été trop faible par la suite pour survivre aux petites manigances politiques du reste de la noblesse... Oui, c'était une certitude finalement...
ILS avaient fait le bon choix.

"ATTENTION !" cria un marin perché dans le nid de pie. A ce moment précis le navire trembla et craqua, un choc survint renversant la totalité de l'équipage du Naufragé.
Était-ce un récif ? Une attaque d'une créature des profondeurs ? Le baron et sa femme se penchèrent à la proue du navire... "La terre".
L'ironie du sort voulu que le Naufragé fasse naufrage sur une côte composée de rochers coupants comme des rasoirs. La brume se dispersait à quelques endroits, laissant apparaître des arbres sinistres et immenses. Une forêt dense et étouffante. Mais le baron avait l’œil en matière de qualité de bois, c'était des chênes, puissants et robustes d'une couleur presque ébène.
Mais le moment était mal choisi pour s'intéresser à la flore de cette étrange terre. Les colons débarquèrent les provisions et le matériel et commencèrent à dresser un campement sur une plage voisine.
Très vite, tentes et feux de camp furent dressés et allumés pour éclairer les ombres de cet endroit singulier, tel des phares au milieu d'une nuit brumeuse.
Le baron envoya une patrouille de garde explorer la mystérieuse forêt, peut-être trouveraient-t-ils un village, quelqu'un qui pourrait les renseigner sur l'endroit où ils s'étaient échoués.
Pendant ce temps-là, la baronne supervisait les constructions, la gestion des stocks et essayait de rassurer tant bien que mal les familles.

La première patrouille d'exploration revint au petit matin. "C'est une île mon seigneur, nous ignorons encore sa superficie exacte, mais nous avons découvert une source d'eau potable, une rivière pour être plus exact non loin du campement qui découle d'une petite montagne. Il y a également une faune... Etrange, nous n'avons pas pu savoir de quel type de faune il en retournait, mais nous avons entendu et vu beaucoup de choses étranges." expliqua le chef de groupe.

Plus tard dans la matinée alors que le soleil perçait enfin les nuages et que la brume disparaissait un peu, la baronne appela son époux.
Elle était en train de scruter l'horizon à l'aide d'une longue-vue.
"Là, regarde ! Plein Est !".
Le baron pris la longue-vue et observa dans cette direction. C'était le continent, ils avaient visiblement dérivé pendant la nuit. Une cité portuaire se dessinait difficilement à l'horizon, peut-être Hurlevent ?
Une équipe fut envoyée vers cette cité en chaloupe pour demander de l'aide. La route serait probablement un peu longue mais rien ne peut entraver la détermination d'un Kultirassien !

Pendant ce temps, le reste des colons s'attelaient à ériger des barricades par sécurité et des torches furent installées en périphérie du campement afin d'éloigner les éventuels prédateurs.
De féroces rugissements provenaient du cœur de la sombre forêt, confortant les deux seigneurs dans l'idée qu'il ne fallait pas laisser les colons quitter le campement.
Un des colons affecté à la surveillance se mis à hurler. Tous se ruèrent vers lui comme un seul homme, craignant pour sa vie. Il était recroquevillé contre la barricade, tel un enfant. "J-j-j'ai vu quelque chose dans les bois ! C'était monstrueux ! A-avec des yeux jaunes !". Le Baron et la baronne, ainsi que la garde familiale, regardèrent par-dessus la barricade, prêts à vendre chèrement leur peau.
Rien. Pas une trace d'un quelconque monstre. Juste un lièvre, un peu gros certes, mais cela n'avait rien d'un monstre ! Mais alors... Quel était ce rugissement ?

La chaloupe revint en début de soirée, chargée de provisions et d'équipement, ainsi que de quelques volontaires de la cité d'Hurlevent.
La nuit tombée les rugissements provenant de la forêt se faisaient de plus en plus fréquents. Les colons étaient terrorisés. La peur est quelque chose de terrible, et il était hors de question qu'une bestiole fasse fuir les dernières gens de la Maison Mackson !

Au petit matin le baron et la baronne entamèrent un discours enflammé pour donner du baume au cœur à ces pauvres âmes effrayées, et très vite, le courage et la fierté d'être ici à reconstruire une nouvelle vie s'empara d'eux.

"Nos soldats sont revenus de la forêt et comme nous le pensions cette terre n'est pas sûr. Vous nous avez suivi parce que vous nous faites confiance. Cette confiance que vous placez entre nos mains ne doit pas être prise à la légère. Les temps seront dur durant les semaines à venir, le désespoir et la peur ne font pas partie de notre culture. Nous ne pouvons rien vous promettre si ce n'est d'améliorer vos conditions de vie...
Notre force nous viens des eaux et nous allons en tiré profit. La maison Mackson rayonnera une fois de plus soyez en certains ! Rien ni personne ne chassera plus jamais la Maison Mackson de ses terres ! Et cette terre est nôtre ! Que la chasse commence !"

Deux mois passèrent sur l'île du Couchant, le petit campement à la base composé de tentes était devenu un petit village côtier. La force d'organisation de la Maison Mackson permis de créer une stabilité malgré la pauvreté du village, et ce, même avec le navire ramenant quotidiennement des cargaisons envoyées par Hurlevent.

Une atrocité vint foudroyé la famille Mackson juste avant les fêtes du voile de l'Hiver de l'An 38. Le Capitaine Corey Auburn, frère de la Baronne, homme d'ordinaire dévoué corps et âme à la famille et n'ayant jamais été irrespectueux envers ses seigneurs fut à l'origine d'une dispute entre sa sœur et son beau-frère et sa propre personne.
Manquant ouvertement de respect envers ses seigneurs en plein entretien avec un étranger, sapant leur autorité. Ceci est une chose très grave car déshonorante chez un Kul'tirassien et la sanction ne tarda pas à tomber.
Le soir du quinzième jour du douzième mois de l'An trente-huit, le baron et la baronne demandèrent au peuple et à la garde de se rassembler sur la place publique.
Ce n'était point un discours enflammé empli d'espoir que les deux seigneurs s'apprêtaient à livré à leurs concitoyens, mais une proclamation de destitution de fonction à l'encontre du Capitaine de la garde Corey Auburn. La foule était en émoi alors que l'ex Capitaine de la garde, se sentant humilié après une telle chose pris la décision de quitter la colonie, malgré les protestations de sa sœur et de son beau-frère. Un courant glacial parcouru la colonne vertébrale de la Baronne alors qu'elle voyait son frère, la chaire de sa chaire rentré dans la forêt d'ébène. Les larmes ne pouvaient être contenues plus longtemps.

Le Baron fit le serment à son épouse qu'il retrouverait son frère, il mis sur pied un groupe composé de ses gardes les plus dévoués et ils prirent la route de la forêt d'ébène.
Ces bois étaient toujours aussi sinistres qu'à leur arrivée sur l'île. La pénombre créée par les feuillages étouffants des grands chênes rendait les recherches difficile et les hommes ne pouvaient voir leurs propres pieds s'ils n'étaient pas muni de torche.
La garde des Mackson était en formation serrée autour d'un Baron essayant de masqué sa peur, il n'était en effet pas un combattant mais un politique, et cet endroit le terrifiait. Des bruits aussi étranges les uns que les autres survenaient de tous les cotés de la forêt, et les hommes ressentaient qu'ils étaient observés, mais par qui... Ou par quoi ?
Le temps passa, une heure, deux heures ? Ils ne le savaient pas vraiment, la pluie venait de tomber et les chances de retrouver Corey en vie disparaissait au fur et à mesure que le temps avançait. Le groupe passa une sorte d'arche naturelle formée par un arbre brisé, puis, le sergent Liam Havreport qui était en tête de file donna l'ordre de s'arrêter.  Le feuillage étant devenu moins dense, la lumière de lune pouvait éclairer le chemin des gardes et le sergent vit quelque chose sur le sentier. La lumière de la lune brillait sur sa peau blanche mouillée par la pluie et recouverte par des lianes, des champignon et de la mousse. Une tête molle, tel un nourrisson, le visage cadavérique, sa posture courbée et son pas chancelant le rendait terrifiant , et les hommes crurent voir un monstre sorti d'une quelconque fable racontée aux enfants Kul'tirassiens pour qu'ils mangent leur soupe de poisson.

Le combat ne se fit pas attendre. Les gardes se mirent en cercle autour de la créature, hallebardes et boucliers en avant, se refermant inexorablement sur elle.
La créature dégageait une odeur épouvantable de faune et de flore en putréfaction, déstabilisant quelque peu les gardes. Elle fini par mourir suite à un coup de hallebarde dans la fameuse tête molle. Cependant cette dernière explosa dans une gerbe de sang noir, le liquide se répandant sur les boucliers et les casques de certains.
Le Baron fut choqué en voyant les armures de ses hommes fondre comme la neige au soleil. Fort heureusement il n'y eut aucun blesser.

Le groupe repris sa formation et continua sa route, mais pas longtemps. Les gardes retrouvèrent enfin leur ancien capitaine, mort... Affalé contre un arbre, ses intestins répandus sur le sol, le visage tordu par la douleur et la terreur.
Le corps fut ramené au village, la nouvelle anéanti la Baronne et le Baron se sentit coupable, coupable de ne pas avoir tenu son serment... De ne pas être arrivé à temps.

La cérémonie pour les funérailles était digne de celles d'un grand Capitaine. L'émotion était visible sur tous les visages car tous venaient de perdre un ami, et pour le cas des seigneurs un membre de leur famille.
Le corps de Corey Auburn retourna donc aux marées pour l'éternité. "De l'eau jaillit notre destinée".

L'Équarrisseur du couchant

Suite à la mort tragique de Corey Auburn, le poste de capitaine de la garde de l'île du Couchant restait vacante. La baronnie n'arrivant pas à se décider en nommer un nouveau parmi le reste de la troupe. Le sergent Liam Havreport fini par occupé ce poste par intérim, assurant la protection de la noblesse et des membres de la colonie.

Une période de calme et de prospérité s'installa sur l'île, de nouveaux arrivant tel que Arria Kyle, une magicienne de la cité de Hurlevent et bien d'autres vinrent demander la permission de participer à la vie commune de l'île. La Maison Mackson commençait également à faire parler d'elle dans la cité du Lion doré. Très vite, la noblesse Hurleventoise invita la baronnie à participer à des réunions politique où promesses, commerces, idéaux, intrigues et bien entendu la question de la guerre et de son financement contre la Horde seraient débattus.
Malgré les connaissances stratégique et politique de la baronnie, ils n'étaient pas très à l'aise, car jeunes et nouveaux dans cette nouvelle assemblée, où chaque noble connaissait visiblement les manigances des autres nobles. Ils étaient seuls, et ils devaient tirer leur épingle du jeu s'ils voulaient ne pas mourir politiquement parlant et ainsi condamner leur peuple à être livré à soit-même.

Le calme qui planait sur la colonie de l'île du Couchant fut troublé en la personne de Ingurd Fuller, une dame âgée toujours au fait des dernières rumeur et particulièrement invasive. Agitée et paniquée, prétextant à qui veut l'entendre sur la place publique qu'une personne vêtue de noir aurait laisser la moitié d'une carcasse de cerf sur le pas de sa porte au beau milieu de la nuit. Cette dernière aurait été gravée d'un « symbole étrange ».
La garde mena une enquête sur cette nouvelle affaire assez inquiétante, le sergent Liam Havreport en faisant une affaire personnelle.
L'enquête parti en chasse d'indice concernant cet individu vêtu de noir. La majorité des membres de l'île du Couchant furent interrogés, en particulier les portefaix qui déchargeaient les caisses de provisions ramenées par le Survivant depuis la cité de Hurlevent.

« Je sais pas quoi vous dire... On finissait avec les gars de décharger l'bateau et y'a Garry qui me dit qu'il a vu un truc sortir de l'eau pas loin des docks ! Le truc c'est qu'avec la brume personne n'a rien vu et Garry bah... On connaît son petit penchant pour le vin ! L'truc 'voyez c'est qu'on a trouver des algues ce matin proche de l'entrepôt, et l'truc serait sorti de par là d'après lui...» dit Henry Nageoire.

Une maigre information pour le sergent, mais cela lui donnait une piste. Peut-être que ce Garry pouvait lui en dire plus ?

Garry Poulo alias "la panse" fut amené à la caserne de la Garde Mackson où il fut interrogé de longues heures durant.

L'homme renifla, provoquant un bruit gras «  Je vous le dit, y'a un truc qui est sorti de l'eau pas loin de l'entrepôt, j'suis pas fou ! Oui je reconnais que j'ai quelque soucis de boisson mais quelqu'un qui sort de l'eau ça se confond pas avec un canard boiteux sur un nid de pie !» L'homme marqua une pause, voyant le sergent quelque peu désappointé par l'audition.
«Alors j'sais pas si c'est votre criminel mais en tout cas j'suis sûr de ce que j'ai vu !  »

Une autre information intéressante fut relevée lors de l'audition de mademoiselle Juliette Harus, qui était une serveuse de l'auberge du Naufragé.

« Je venais de terminé mon service pour rejoindre... Heu... Pour rentrer chez moi. Et donc je passe devant la chaumière de madame Fuller. Y'avait une brume très épaisse ce soir là, c'était assez étrange. Je sais que nous sommes en Hiver mais bon.
Et j'ai senti une odeur épouvantable. C'était un peu comme si quelqu'un avait laissé une caisse de poisson pourrir au soleil...» La jeune femme plaça sa main devant la bouche, repensant à l'odeur … «Mais avec la brume je n'ai rien vu, et pour être honnête je suis vite rentrer chez Art- … Chez moi. Ah au fait, pourriez-vous demander au baron s'il compte installé un système d'égout ? »

Tout ceci n'apportait pas réellement de suite au dossier. La dernière personne auditionnée et qui avait été placée sous surveillance était la vieille Ingurd Fuller.

Le sergent Liam Havreport vint chercher lui-même la vieille femme à son domicile où deux gardes avaient été postés devant sa porte le temps que toutes les autres auditions soient faite.
Fuller était assise dans un fauteuil d'osier, face à sa cheminé faite de pierre éparses, la lumière provoquée par le feu éclairant son visage ridé par des années de travail aux champs.
Le sergent vint placer un petit tabouret à coté de la vieille femme et s'assis avant de commencer l'audition.

- "Avez vous vu par où L'individu suspecté est arrivé ?"

-« Je n'en sais rien mon garçon, j'ai simplement entendu des grattements devant ma porte donc j'ai regardé par la fenêtre. » dit la vieille femme de sa voix fatiguée.


- "De la brume était bien présente ? Elle s'est dispersée après que L'individu suspecté soit parti ?"

-« Oh oui, une sacré brume comme à notre arrivée sur cette île ! Par contre elle ne s'est pas dispersée, du tout ! »


- "Par où L'individu suspecté est-t'il parti ?"


-« Eh bien, c'est allé vite tout ça... Mais je dirais en direction du pont... Peut-être... »


- "L'individu suspecté était-t'il vêtu de noir et/ou noir ?"

-« Il portait comme une couverture noire et luisante, vous savez ma vue me fait défaut mais il était bien vêtu de noir ! »


- "L'individu suspecté était-t'il entouré d'une ombre noire ?"

-« Une ombre noire ? Je n'ai pas vu d'ombre noire. »


- "Avez vous été aspirée vers L'individu suspecté ?"

-« Qu'est-ce que vous me racontez la ? Non, je me suis sentie comme troublée mais un inconnu qui gratte à ma porte à minuit, avouez que c'est troublant mon garçon ! »


- "Il y avait une odeur devant votre chaumière ?"

Fuller réfléchis quelques instants.

- «  Maintenant que vous le dîtes, oui, ça sentait comme le poisson pourri... »


- Qu'avez vous fait en ayant vu L'individu suspecté ?

- « J'ai attrapée mon pétoire pour lui donner une bonne correction à ce chenapan ! Mais quand j'ai ouvert la porte je n'ai vu que sa forme se diriger vers le pont... Enfin j'imagine. »


- Pensez vous savoir pourquoi L'individu suspecté a déposé cette carcasse de cerf devant votre chaumière ?

- « Par la Mère non ! Je n'ai jamais fait quoi que ce soit de mal à qui que ce soit mon garçon je vous assure ! Je vie seule depuis que mon époux a été rendu aux marées avant notre départ du domaine Mackson, et que mon fils... Qu'est-ce que vous lui ressemblez soit disant passant mon garçon ! Je vous ai raconté la fois où... »

La conversation s'ensuivit d'un monologue interminable et le sergent retourna à la caserne écrire son rapport au Baron dans un silence de mort, songeur vis à vis de tout ce qu'il avait entendu, et surtout inquiet des intentions quasi occulte de ce criminel. Il lui fallait un nom... Liam trempa une plume dans un encrier avant d'écrire les mots suivants qui précédaient le rapport : "Affaire de l’Équarrisseur du Couchant".